Le temps de la transition

Nous vous l'annoncions la semaine dernière : nous entrons ces jours ci dans la transition active vers la Maison des Sapins. L'avenir commence aujourd'hui : l'aventure c'est pour maintenant !
Du coup, les publications de ce blog vont perdre de leur régularité le temps que les ordinateurs soient rebranchés...

Pâques - suite

"La pierre roulée, le tombeau vide, la mort vainque c'est l'incroyable bonne nouvelle, source de toute autre, que pendant 8 jours l'Eglise célèbre en une seule fête. L'octave pascal commence le matin de Pâques et se termine le soir du premier dimanche après Pâques."

Extrait de la liturgie de Caulmont 

L'avenir commence aujourd'hui !

Hier, dimanche de Pâques c'était le dernier culte de Benoît à Béziers.
L'heure du déménagement arrive à grands pas.
Nous quitterons Béziers à la fin du mois et le camion de déménagement partira le 3 mai pour décharger le 4 mai à Devesset...
A partir de là : un nouveau commencement. Et comme tout à été dit dans les p. 26 et 27 du dernier numéro de Nouvelles, pour ceux qui ne seraient pas abonnés (n'hésitez pas à demander 2 numéros gratuits si vous voulez découvrir la petite revue de Caulmont...) on vous les a scanné :

La pierre a été roulée !

vendredi saint

Éternel Dieu, dans le soir de ce monde,

Nous faisons mémoire du crépuscule du Christ.

Le Fils de l’homme a prié seul au jardin de Gethsémané

Quand ensemble nous nous plaçons sous tes regards.

Nous sommes à l’heure de la mort.

Donne-nous de tenir jusqu’à l’heureuse nouvelle de l’aube de Pâques,

Mais jusqu’alors, il y aura le silence, 

après l’angoisse du dernier souffle.

Éternel Dieu, dans le soir de ce monde,

Nous portons sous tes regards toute ta création

Ce jardin fertile que nous transformons en cimetière

Quand le progrès n’est plus qu’un mythe et l’avenir une incertitude.

Nous sommes à l’heure de la mort.

Donne-nous de savoir nous accrocher à l’espérance,

Pour que l’aube de Pâques soit un jaillissement 

qui transforme nos manières de vivre.

Éternel Dieu, dans le soir de ce monde,

Nous portons sous tes regards toutes nos violences,

Nos tentations à la haine, à la guerre, à la rivalité.

Quand nous fermons nos cœurs à ta parole.

Nous sommes à l’heure de la mort

Donne-nous d’être acteur de ta paix, en vérité,

Une paix exigeante qui donne à entendre qu’à Pâques, 

le sens de nos vies est acquis une fois pour toute.

Éternel Dieu, dans le soir de ce monde,

Nous unissons nos voix dans les mots appris du Christ,

Te disant une nouvelle fois, ensemble :

Notre Père…

Et pour exaucer une part de cette prière, on peut aussi se mobiliser en signant cette pétition : 

www.amnesty.fr/petitions/elections-2017-je-veux-une-france-terre-daccueil

Pour le dimanche des Rameaux

Je crois en Dieu le Père qui m'a créé et toutes les créatures 

pour nous faire vivre ensemble à sa gloire.

Je crois en Dieu, le Christ, notre Seigneur, 

venu sur la terre pour partager et sauver notre vie, 

qui nous a aimé jusqu'à la mort, 

qui est vivant et nous donne la vie.

Je crois en Dieu le Saint Esprit qui œuvre dans le monde, 

anime l’Église et l'envoie annoncer l’Évangile 

jusqu'aux extrémités de l'Univers. 

Amen. 

Confession de foi tirée de la liturgie de la communauté de Pomeyrol

Crise écologique et sauvegarde de la création

Le titre de ce post est le titre d'un livre paru au début de cette année 2017 aux éditions Première Partie. Il s'agit de livrer une approche protestante sur la question de cette crise écologique. 

Dès la préface d'Olivier Abel le constat est posé : 

"L'épuisement planétaire des ressources, les déséquilibres climatiques déterminent des accidents et des catastrophes mais exacerbent aussi des injustices génératrices d'envies, de guerres, de famines. Le combat contre les maux naturels ne doit pas faire négliger celui contre les injustices sociales, et réciproquement : nous ne devons lâcher aucun de ses bouts. La tâche est immense, multiforme, délicate et urgente."  (p. 15)

A partir de là il s'agit de penser le monde comme création - sans verser dans le créationisme - merci à l'introduction de Robin Sautter de le rappeler, mais en témoignant d'une espérance. Une espérance biblique, le texte biblique est ici travaillé à la fois par Jean-Philippe Barde sur l'axe de la création (chap/ 1) et par Otto Schaeffer sur celui de l'eschatologie : de l'espérance exigeante pour le croyant dans son rapport au monde (chap. 2). Les propos de Calvin sur la nature sont alors rapportés dans une perspective joyeuse (chap. 3). L'austère genevois passant presque pour un hédoniste décroissant sous le plume de Stéphane Lavignote : 

"Calvin hier, comme les partisans de la décroissance aujourd'hui, est accusé de vouloir brider le bonheur, de vouloir construire une société d'ascète. ce serait mal lire Calvin - mais aussi les partisans de la décroissance - qui dénoncent autant les ascètes que les athlètes, ceux qui se perdent dans les biens de ce monde comme ceux qui s'en privent. Il faut sans doute reprendre chez Calvin des choses simples - regarder les choses comme image du créateur, réfléchir à nos actes en fonction de notre vocation, gérer le monde et non le dominer, rendre compte de nos actes, gérer pour la charité, limiter les inégalités de richesse..  - mais relire aussi ce qu'on s'attend le moins à y trouver : l'appel au plaisir. L'appel à la simplicité du plaisir de regarder la nature, de profiter de ses goûts et ses odeurs, l'émerveillement devant les résultats de l'activité solaire... "(p.89)

Calvin hier, Jacques Ellul plus proche de nous, lu par Frédéric Rognon (chap. 4) sortent le protestantisme d'une vision simpliste comme origine du capitalisme et idéologie religieuse du succès favorable à un développement technologique a tout va. Car avec la question de l'écologie c'est bien la question d'une économie - loi de la maison - qui permette la survie de tous qui est posée. "Le défi écologique nous met en demeure de réinventer la notion même d'économie" (p.132) conclue Arnaud Berthoud (chap. 5). Finalement (chap. 6) Jérome Cotin pose la question de la place de la nature dans l'expression liturgique.  

Résumer un livre de plus de 150 pages en un post de blog est un peu "mission impossible"... Mais j'espère vous avoir donné envie d'ouvrir ce livre. Vous pouvez vous le procurer en cliquant ici

Dans un mois...

Dans un mois - le 5 mai - le camion aura quitté la maison des Sapins à vide, les cartons seront déchargés et nous serons en mode "installation" à Devesset. Reste à passer sur Béziers cette semaine de vacances, la semaine sainte et Pâques : l'ensemble avec trois cultes... puis trois jours d'école pour les filles. 

Mais pour le moment, oui : VACANCES ! En fait, ça cartonne à fond les ballons : Léonore et Esther étant chacune en vacances "de grande", la première à St. Pierre la Mer - chez Mamé et Papé - et la deuxième à Guilherand-Granges chez Mamine et Papique. ça nous a déjà permis : de vider le garage et de faire une bonne vingtaine de cartons !  Donc : un remerciement spécial pour ces gentils organisateurs de séjours d'enfants ! La semaine prochaine Rachel retrouvera la crèche, et Esther et Léonore sont inscrites au centre aéré. 

Bref : on compte les jours ! 

Prière pour le Carême

Seigneur, à l'heure où vient le soir, dissipe nos angoisses. 

Donne-nous de voir nos fautes et de ne pas juger nos frères. 

Que le soleil ne se couche pas sur notre colère

Accorde-nous le paix, la patience et l'humilité. 

Garde-nous dans la joie et dans le pardon. 

Offre-nous à jamais ton amour. 

Liturgie de Caulmont, Envoi du mardi soir, temps de carême