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lundi 6 février 2017

Un grand petit livre... à lire....

Dans la collection "les précurseurs de la décroissance" aux éditions du passager clandestin, en 2013 est paru un livre de Frédéric Rognon intitulé "Lanza del Vasto ou l'expérimentation communautaire". Dans ce "petit" livre, on retrouve quelques textes de Lanza del Vasto fondateur de la communauté de l'Arche, et une très bonne synthèse de Frédéric Rognon sur l'apport de Lanza del Vasto au mouvement de la décroissance. J'en partage deux citations qui me parlent et font écho. La première dans l'introduction  :
"Montrer qu'il est possible de vivre ainsi, en frères et soeurs, en simplifiant son existence quotidienne, en révisant ses besoins pour les réduire à l'essentiel, en partageant les ressources, en travaillant de ses mains, en veillant à ne peser ni sur la planète ni sur autrui, en redécouvrant la vie spirituelle et le sens de la fête, et que cela n'est ni difficile ni pénible, tel est l'apport fondamental de Lanza del Vasto..." (p.10)
 Et la deuxième plus loin dans le texte de Frédéric Rognon quand il analyse la critique de la socété technicienne opérée par del Vasto, il écrit : :
"La critique vastienne de la croissance est foncièrement religieuse : le déferlement technique est l'effet du péché originle, que Lanza del Vasto identifie à l'esprit de profit et de domination. C'est pourquoi tout son enseignement est à ce point focalisé sur la nécessité et l'urgence d'une conversion personnelle, qui se prolonge par un travail spirituel permanent sur soi-même et sur sa vie intérieure. Aucune issue n'est concevable à ses yeux sans ce retour à l'intériorité" (p. 52)
 Deux citations qui, pour moi, résonnent dans la vie communautaire recherchée à Caulmont, à travers l'accueil et la prière.

lundi 10 octobre 2016

2 livres pour s'inspirer à "vivre autrement "

VIVRE AUTREMENT, 
écovillages, commuanutés et cohabitats
Par Diane Leafe Christian
Ce livre est très "nord américain", pourtant il aborde le vivre ensemble comme possibilité de vivre autrement de manière très concrète dans le co-habitat. S'il n'échappe pas à une certaine idéologie de la "réussite de projet" qui peut sembler très marketing, il permet de se poser de bonnes questions. Par exemple, le chap. 6 sur Pouvoir, gouvernance et prise de décision est une très bonne mise au point sur la notion de consentement et de gouvernement par consensus, avec leurs écueils et leurs possibilités. 

MANUEL DE TRANSITION, 
de la dépendance au pétrole à la résilience locale 
Par Rob Hopkins
Un ouvrage d'analyse et de propositions autour de la fin du pétrole et l'épuisement des énergies fossiles. Cette fin annoncée ne peut que susciter peur et crise, et malgré ce nous ne pouvons que pointer l'inaction des gouvernements nationaux (et supranationaux). Ce livre ouvre alors la possibilité d'actions citoyennes et locales pour une transition la plus apaisée possible et avoir une vision positive du changement. Ce livre fait le lien entre de grandes idées, des initiatives locales (un chapitre sur le Canada, un sur la France), et des fiches outils


Clin d'oeil : demain il nous restera 200 jours avant d'être aux Sapins...

vendredi 12 août 2016

De la pertinence de la vie communautaire...

Par ce titre je voudrai faire mention d'un livre : Protestantisme et vie monastique : vers une nouvelle rencontre - Coordonné par Soeur Evangéline, et édité chez Olivetan. Il s'agit des actes d'un colloque qui s'est tenu à Paris les 4 et 5 juillet 2015 à Paris.

Laurent Schlumberger dans son ouverture au colloque faisait de  la vie communautaire un laboratoire pour l’Église et pour le monde :
«Un laboratoire pour l’Église. Les communautés monastiques sont des paraboles d'amour fraternel données à l’Église. (...) les communautés monastiques sont offertes aux chrétiens et aux communautés paroissiales comme une sorte d'appel, longtemps inouï et soudain d'une justesse qui touche au cœur. Un appel qui signifie en somme : et toi, avec celles et ceux qui te sont donnés, là où tu es, comment laisses-tu l’Évangile de l'amour de Dieu saisir toute ta vie ? Les communautés de vie monastique sont sans doute aussi un laboratoire pour le monde. Car elles labourent et explorent des formes de socialisation, de solidarité et d'institution dans un monde qui ne sait plus très bien comment conjuguer la transmission et l'autonomie, l'institution et l'émancipation » (p. 11)

Je trouve cette image du laboratoire pertinente en ce qu'elle met en place une notion d'expérience ; elle me gênerait si elle conduisait à une vision de confinement, de mise à part, ou de « clôture » qui, si elle peut exister dans certaines expériences communautaires, n'est pas présente à Caulmont. Faire communauté n'est pas une volonté de mise à l'écart mais bien vivre dans un lieu d'expériences. Ce lieu d'expérience ne vient pas en concurrence avec les Église locales mais en différence. Dans ce livre, résonne particulièrement la contribution d'Olivier Abel qui fait du monastère « un lieu d'invention du monde » :
« Il s'agit de refaire un monde, un monde véritable, en marge du monde des mondanités, des empires des richesse, des vanités. Il s'agit de refaire un théâtre de la gloire de Dieu, un micro- monde alternatif mais où Dieu puisse habiter » (p. 172)

Cette démarche est aujourd'hui pertinente pour l’Église et elle l'est aussi pour le monde : y compris dans le champ laïc – la création de lieu d'habitats collectifs - communautés de vie et de production en commun - est en renouveau, sur un mode différent de celui de la fin des années 60 pour envisager de « vivre autrement » avec des solutions qui ne sont pas celles d'un « développement durable » offert par le capitalisme, mais celles d'une « décroissance pour vivre mieux ».

Cette pertinence s'inscrit de manière particulière à Caulmont :

Par son style liturgique, par son fonctionnement, Caulmont propose de concilier l'appartenance communautaire à une très grande liberté. 


Par cette liberté, Caulmont comme lieu d'accueil a je crois aujourd'hui une pertinence très forte :
     « Ni église locale, ni paroisse » : la communauté permet de vivre le lien ecclésial d'une manière peut-être plus ouverte et donc plus féconde aujourd'hui que les formes traditionnelles de fréquentation d'église : nos contemporains ont besoin de ce genre de lieu comme porte ouverte sur l'église – c'est clairement un lieu d’Églises au pluriel
     Par son ouverture œcuménique : Caulmont est un lieu offrant la possibilité d'une foi   chrétienne ouverte sans étiquette. Lieu d’Églises : Caulmont répond ainsi à un besoin de nos Églises à   trouver ce genre de lieu de rencontre.
     Un lieu de résistance : La vie communautaire est, de fait, un acte de résistance à notre monde aux individualités exacerbées, et notre monde a besoin de ce genre de lieux de respiration, deslieux témoins qu'une autre vie est possible. 



Pour aller plus loin - la vidéo de présentation du colloque :


 

vendredi 29 juillet 2016

3 livres pour penser ce monde et notre époque

L'AGE DES LIMITES, de Serge Latouche 
Quelles soient géographique ou territoriales, politiques, culturelles, écologiques, économiques, ou intellectuelles et morales, nous sommes conditionnés par nos limites. Il a fallu force d'idéologie pour nous faire croire à un progrès illimité porté et portant une croissance infinie. De cette analyse, Serge Latouche invite à vivre une autolimitation et à porter un idéal de décroissance, et ce en vue de reconstruire un monde commun.

ECOSOCIALISME, l'alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste, de Michaël Löwy
Ce deuxième livre est une des sources citées par Serge Latouche dans l'âge des limites (et dans d'autres de ses livres). Sur 250 pages, les 150 premières posent le concept d'écosocialisme en vis à vis avec le marxisme, en référence à la philosophie politique de Walter Benjamin. Les 100 pages suivantes sont des études de cas aux Etats Unis et au Brésil. Une longue citation des pages 40 et 41  :
"C'est l'ensemble du mode de production et de consommation, construit entièrement autour d'une consommation énergétique toujours croissante, de la voiture individuelle et de nombreux autres produits ménagers énergivores - qui doit être transformé, avec la suppression des rapports de production capitalistes et le commencement d'une transition au socialisme. Il va de soi que chaque transformation du système productif ou des transports - remplacement de la route par le train, par exemple - doit se faire avec la garantie du plein emploi de la force de travail.
Quel sera l'avenir des forces productives dans cette transition vers le socialisme - un processus historique qui ne se compte pas en mois ni en années ? Deux écoles s'affrontent au sein de ce que l'on pourrait appeler la gauche écologique. L'école optimiste, selon laquelle, grâce au progrès technologique et aux énergies douces, le développement des forces productives socialistes pourrait satisfaire "chacun selon ses besoins" (reprenant le schéma de l'expansion illimitée), n'intègre pas les limites naturelles de la planète, et finit par reproduire sous l'étiquette "développement durable", le modèle socialiste ancien. L'école pessimiste, qui part de ces limites naturelles et considère qu'il faut limiter, de façon draconienne, la croissance démographique et le niveau de vie des populations, caresse parfois, le rêve d'une "dictature écologique éclairée" : comme il faudrait réduire de moitié la consommation d'énergie, au prix d'un renoncement à notre mode de vie (maison individuelle, chauffage très confortable, etc.), ces mesures, qui seraient fort impopulaires, ne pourraient être imposées que sans l'assentiment de la société.

Il me semble que ces deux écoles partagent une conception purement quantitative du développement des forces productives. Il y a une troisième position, qui me parait plus appropriée, dont l'hypothèse principale est le changement qualitatif du développement : mettre fin au monstrueux gaspillage des ressources par le capitalisme, fondé sur la production à grande échelle de produits inutiles ou nuisibles, pour orienter la production vers la satisfaction des besoins authentiques, à commencer par ceux qu'on peut désigner comme "bibliques" : l'eau, la nourriture, le vêtement, le logement"

LES CHRÉTIENS DANS LA MOUVANCE ALTERMONDIALISTE, dirigé par Christophe Grannec

 Construit autour de deux chapitres : l'un sur le CCFD et l'autre sur le Secours Catholique, ce livre s'ouvre par un chapitre central sur les liens entre la théologie de la libération et la mouvance altermondialiste et se referme sur un chapitre sur le catholicisme et le rapport au monde avant de poser la question de l'islam dans le mouvement altermondialiste. Ouvrage très catholique donc, et quand il aborde l'Islam fait l'apologie de Tariq Ramadan comme "l'un des rares intellectuels musulmans à tenir un discours altermondialiste et à encourager les musulmans à s'impliquer dans le mouvement" (p. 158). Les "frères musulmans" comme figure altermondialiste on aurait pu rêver mieux. Malgré ce défaut majeur sur l'Islam, ce livre notamment par la contribution de Sylvie Ayer : "des théologies de la libération à la mouvance altermondialiste" est une bonne porte d'accès au questionnement éthique chrétien sur le monde et sur les changements souhaité par les mouvements altermondialistes.

Enercoop

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Depuis fin août la maison des Sapins est alimentée par une électricité 100 % renouvelable