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vendredi 7 avril 2017

Crise écologique et sauvegarde de la création

Le titre de ce post est le titre d'un livre paru au début de cette année 2017 aux éditions Première Partie. Il s'agit de livrer une approche protestante sur la question de cette crise écologique. 
Dès la préface d'Olivier Abel le constat est posé : 
"L'épuisement planétaire des ressources, les déséquilibres climatiques déterminent des accidents et des catastrophes mais exacerbent aussi des injustices génératrices d'envies, de guerres, de famines. Le combat contre les maux naturels ne doit pas faire négliger celui contre les injustices sociales, et réciproquement : nous ne devons lâcher aucun de ses bouts. La tâche est immense, multiforme, délicate et urgente."  (p. 15)
A partir de là il s'agit de penser le monde comme création - sans verser dans le créationisme - merci à l'introduction de Robin Sautter de le rappeler, mais en témoignant d'une espérance. Une espérance biblique, le texte biblique est ici travaillé à la fois par Jean-Philippe Barde sur l'axe de la création (chap/ 1) et par Otto Schaeffer sur celui de l'eschatologie : de l'espérance exigeante pour le croyant dans son rapport au monde (chap. 2). Les propos de Calvin sur la nature sont alors rapportés dans une perspective joyeuse (chap. 3). L'austère genevois passant presque pour un hédoniste décroissant sous le plume de Stéphane Lavignote : 
"Calvin hier, comme les partisans de la décroissance aujourd'hui, est accusé de vouloir brider le bonheur, de vouloir construire une société d'ascète. ce serait mal lire Calvin - mais aussi les partisans de la décroissance - qui dénoncent autant les ascètes que les athlètes, ceux qui se perdent dans les biens de ce monde comme ceux qui s'en privent. Il faut sans doute reprendre chez Calvin des choses simples - regarder les choses comme image du créateur, réfléchir à nos actes en fonction de notre vocation, gérer le monde et non le dominer, rendre compte de nos actes, gérer pour la charité, limiter les inégalités de richesse..  - mais relire aussi ce qu'on s'attend le moins à y trouver : l'appel au plaisir. L'appel à la simplicité du plaisir de regarder la nature, de profiter de ses goûts et ses odeurs, l'émerveillement devant les résultats de l'activité solaire... "(p.89)
Calvin hier, Jacques Ellul plus proche de nous, lu par Frédéric Rognon (chap. 4) sortent le protestantisme d'une vision simpliste comme origine du capitalisme et idéologie religieuse du succès favorable à un développement technologique a tout va. Car avec la question de l'écologie c'est bien la question d'une économie - loi de la maison - qui permette la survie de tous qui est posée. "Le défi écologique nous met en demeure de réinventer la notion même d'économie" (p.132) conclue Arnaud Berthoud (chap. 5). Finalement (chap. 6) Jérome Cotin pose la question de la place de la nature dans l'expression liturgique.  

Résumer un livre de plus de 150 pages en un post de blog est un peu "mission impossible"... Mais j'espère vous avoir donné envie d'ouvrir ce livre. Vous pouvez vous le procurer en cliquant ici

vendredi 24 février 2017

Comment préparer son jardin sans être sur place ?


Un des aspects importants de notre projet à la maison des Sapins c'est une dimension écologique. 


Il s'agit pour nous de s'ancrer dans un lieu et en tirer de quoi vivre. Il ne s'agit pas de viser l'autonomie alimentaire mais bien de créer un écosystème viable, en lien avec d'autres. On pense à potager, poulailler, forêt comestible, etc. Beaucoup de projets... sous peu je suivrai un Mooc (formation sur Internet) d'agroécologie. 

Ainsi pour envisager notre potager nous avons fait une première commande de semences sur le site Kokopelli. Cette association depuis 1999 distribue des semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique. Son objectif est de préserver la biodiversité. Elle est aujourd'hui basée en Ariège après avoir été longtemps près d'Alès dans le Gard.

Nous avons aussi sélectionné quelques sachets de graines chez Biau Germe - un groupement d'agriculteurs du Lot et Garonne qui produisent des semences bio. Leur site ici. 

Pour répondre à la question posée : comment préparer son jardin sans être sur place ? Il s'est agit pour nous de faire une commande à l'avance, et d'en prévoir d'autres pour nous permettre de sélectionner des plantes précoces, hâtives, résistantes au froid, etc... Adaptées à un climat de montagne, peut-être encore sous la neige aujourd'hui... 

lundi 24 octobre 2016

Permaculture - une vidéo pour partager une première approche

Une vidéo d'un peu moins d'une heure pour comprendre la démarche de la permaculture. Une manière de respecter la création et de tirer du fruit de la terre habitée...


lundi 10 octobre 2016

2 livres pour s'inspirer à "vivre autrement "

VIVRE AUTREMENT, 
écovillages, commuanutés et cohabitats
Par Diane Leafe Christian
Ce livre est très "nord américain", pourtant il aborde le vivre ensemble comme possibilité de vivre autrement de manière très concrète dans le co-habitat. S'il n'échappe pas à une certaine idéologie de la "réussite de projet" qui peut sembler très marketing, il permet de se poser de bonnes questions. Par exemple, le chap. 6 sur Pouvoir, gouvernance et prise de décision est une très bonne mise au point sur la notion de consentement et de gouvernement par consensus, avec leurs écueils et leurs possibilités. 

MANUEL DE TRANSITION, 
de la dépendance au pétrole à la résilience locale 
Par Rob Hopkins
Un ouvrage d'analyse et de propositions autour de la fin du pétrole et l'épuisement des énergies fossiles. Cette fin annoncée ne peut que susciter peur et crise, et malgré ce nous ne pouvons que pointer l'inaction des gouvernements nationaux (et supranationaux). Ce livre ouvre alors la possibilité d'actions citoyennes et locales pour une transition la plus apaisée possible et avoir une vision positive du changement. Ce livre fait le lien entre de grandes idées, des initiatives locales (un chapitre sur le Canada, un sur la France), et des fiches outils


Clin d'oeil : demain il nous restera 200 jours avant d'être aux Sapins...

lundi 3 octobre 2016

Temps pour la création - VI

Demain, 4 octobre, avec la St. François d'Assise célébrée dans les Eglises catholiques, se terminera le temps pour la création. Pour clore ce temps, une prière de Frère Aloïs prononcée lors de la veillée de la communauté de Taizé pendant  la COP 21 :

Dieu de bonté, de toi vient tout ce qui existe. Tu renouvelles en nous la joie devant ta création, et tu nous donnes un cœur attentif à celles et ceux que nous rencontrons. Ainsi nous pourrons mieux faire percevoir ta présence lumineuse pour tout être humain.

vendredi 23 septembre 2016

Temps pour la création - V

Pourquoi les églises devraient avoir le souci de l'écologie ? 
Pour dénoncer l'aliénation de l'homme et de la création dans un système idolâtrique - quand ceux qui possèdent se prennent pour Dieu ? C'est la réponse que je lis à travers ces quelques pages extraites de "la terre comme soi-même" de Michel Maxime Egger :

L'émergence du capitalisme correspond, historiquement, à la bifurcation paradigmatique de l'Occident. L'ordre marchand apparaît à la fin du Moyen-Âge. Il est poté par la bourgeoisie naissante et favorisé par la Réforme qui brise l'interdit biblique du prêt à intérêt, ouvrant la voie à l'argent produisant de l'argent par lui-même et sans contrepartie matérielle. L'idée que l'être humain est "séparé" de la nature, qu'il en est le maître par sa raison et sa technique et qu'il peut en user comme bon lui semble, va fournir le terreau du développement économique. Qu'est-ce que le développement, en effet, sinon "un ensemble de pratiques parfois contradictoires en apparence qui, pour assurer la reproduction sociale, obligent à tansformer et à détruire, de façon généralisée, le milieu naturel et les rapports sociaux en vue d'une production croissante de marchandises destinées, à travers l'échange, à la demande solvable" (G. Rist, le développement, Histoire d'une croyance occidentale, p. 26-36). Jusqu'il y a peu, l'humanité à considéré ce "milieu naturel" comme infini. D'où le mythe du progrès (continu) et de la croissance (illimitée), avec tout ce qui en découle pour la nature en termes d'exploitation de ressources, de pollution et de production de déchets. 

Dans une perspective écospirituelle, le capitalisme est beaucoup plus que ce que les études historiques et socioéconomiques en disent. Celles-ci montrent davantage ce que le système fait et ses effets, que ce qu'il est. Or, comme l'avait bien compris le philosophe Max Weber, le capitalisme n'est pas seulement un système de production et de distribution de richesses. Il est aussi une forme d'esprit, un imaginaire, un mode d'organisation sociale de l'existence individuelle fondée sur une vision du monde, de l'être humain et du temps ainsi que sur un ensemble de valeurs et "d'axiomes culturels" : croissance, travail, efficacité, concurrence, innovation, propriété, consommation. Sa logique profonde, qui atteint d'une certaine manière son point culminant avec la mondialisation, est la réification de tout ce qu'il touche, c'est à dire la transformation progressive en "chose" et en "marchandise", en "objet" mesurable, consommable, privatisable, commercialisable et manipulable, grâce à des techniques de plus en plus sophistiquées. Avec une priorité : la valorisation du capital. 

Considérée comme un objet d'observation, disséquée comme un cadavre, mise en équation selon un ensemble de lois physiques et de mécanismes biologiques, la nature a été rendue intégrable à la logique utilitariste de l'économie. Privée de tout mystère, vidée de toute intériorité et présence divine, n'ayant plus que sa matérialité à offrir, elle a été perçue comme un environnement et un capital. Un stock de ressources, un paquet de gènes et un décor à disposition de l'humanité qui peut l'exploiter, la transformer et se l'approprier. Pour la satisfaction de ses besoins et envies, exacerbés par la course effrénée au profit et à la consommation. Comme l'écrivait prophétiquement l'économiste John Maynard Keynes, "la même règle autodestructrice du calcul financier régit tous les aspects de l'existence. Nous détruisons la beauté des campagnes parce que les splendeurs de la nature, n'étant propriété de personne, n'ont aucune valeur économique. Nous serions capables d'éteindre le soleil et les étoiles parce qu'ils ne rapportent aucun dividende". 

De fait, rien aujourd'hui n'échappe à l'emprise du capitalisme. Ni les éléments du vivant comme la terre, l'eau, l'air (le CO2)et les gènes, ni les biens et les services publics comme la santé et l'éducation. Nous ne sommes plus seulement dans une économie de marché, mais dans une société de marché. Le philosophe et psychanalyste catholique Maurice Bellet a appelé "écorègne" ce modèle de développement en voie d'expansion planétaire. Un "règne" où l'économie devient une fin en soi, la "fonction majeure" de la société qui soumet toutes les activités humaines à sa soi-disant rationalité, à ses critères et à ses principes proprement "délirants". Principe technologique : "Tout ce qui est possible, nous le ferons". Principe économique : "Tout ce qui nous fait envie, nous l'acquerrons". A quoi on pourrait ajouter un principe financier : "Tous les profits potentiels, nous les réaliserons". Productivité, rentabilité, compétitivité sont aujourd'hui les nouvelles tables de la loi". 

MM Egger, La terre comme soi-même, Labor & Fidès, p. 62-64

lundi 19 septembre 2016

Temps pour la création - IV

Au coeur de ce temps pour la création, nous vivrons la journée de prière pour la paix. 
En effet, le Conseil œcuménique des Églises appelle les Églises et paroisses du monde entier à observer la Journée internationale de prière pour la paix le 21 septembre. Cette journée coïncide avec la Journée internationale de la paix, mise en place sous l'égide des Nations Unies.
Les participant-e-s  sont notamment invité-e-s à prier et agir ensemble pour une paix juste dans les communautés, les pays et le monde.
L'observation de la journée de prière pour la paix a débuté en 2004 dans le cadre de la Décennie œcuménique «vaincre la violence» (2001-2010), suite à un accord entre les responsables du COE et de l'ONU.
On Earth Peace, une institution affiliée à l'Église des frères aux États-Unis, partage des prières, photos et récits en lien avec la Journée internationale de prière pour la paix sur son blog - ICI

Cette Journée de prière pour la paix a donc lieu pendant le temps pour la création, ce qui nous rappelle le lien entre la paix sur Terre et la paix avec la Terre.

vendredi 16 septembre 2016

Temps pour la création - III

Une découverte faite grâce au calendrier de la Fédération Protestante de France : Le Réseau Œcuménique de l'Eau.

Le Réseau œcuménique de l'eau est un réseau international d'Eglises et d'organisations chrétiennes. Le Secrétariat du Réseau œcuménique de l'eau se situe au Conseil œcuménique des Eglise, à Genève.
  • Le ROE facilite l'échange d'informations et propose de la documentation pour les Eglises, les autres organisations chrétiennes, les partenaires et les particuliers concernant la crise mondiale de l'eau et les solutions et initiatives axées sur les communautés
  • Le ROE promeut et coordonne la défense des causes en matière de reconnaissance et de mise en œuvre du droit humain à l'eau
Le Réseau œcuménique de l'eau a été créé
  • pour faire entendre le témoignage chrétien dans le débat actuel sur les questions liées à l'eau,
  • pour sensibiliser les Eglises à l'urgence du problème,
  • pour prendre, en tant que communauté œcuménique, des mesures concertées à tous les niveaux.
Pour aller plus loin découvrez le site du ROE ici


Je voudrais faire de toi 
un arbre planté au bord de l'eau,
Je voudrais faire de toi 
une voix dans le silence des hommes, 
Je voudrais faire de toi 
un temple où chantent les cithare, 
dit le Seigneur. 

Je voudrais faire de toi 
un guerrier et un serviteur, 
Un roi et un pauvre, 
Je voudrais faire de ta vie 
une eau abandonnée qui coule. 

Accorde moi ta vie toute entière
Je le ferai
dit le Seigneur
Texte de Soeur Myriam, Une source cachée au coeur du monde, p.30



 

lundi 5 septembre 2016

Temps pour la création - II

Entre le 1er septembre et le 4 octobre les églises chrétiennes vivent un temps pour la création. Petit clin d'oeil à deux associations qui permettent de porter cet engagement de foi sur le terrain écologique :

Chrétien unis pour la terre : ce mouvement français est né des premières assises chrétiennes de l'écologie, en 2011. Il est actif dans l'organisation d'événements (Assises de 2015, Jeûne pour le climat, etc...) et dans l'information (une newsletter mensuelle est envoyée sur l'actualité des chrétiens et de l'écologie)

Plus d'info sur le blog ICI

Organisation A-Rocha : c'est une organisation chrétienne internationale de conservation de la nature. plus ancienne que la précédente, elle est née au Portugal en 1983et est maintenant présente dans 19 pays des 5 continents. Elle poursuit deux objectifs : 1- Travailler de manière active sur le terrain pour la préservation et la restauration de la nature grâce à des études scientifiques. 2- Mener des actions de sensibilisation, en particulier parmi le public chrétien, pour opérer un changement des comportements humains qui aboutisse au respect de l’environnement

Plus d'info sur le site ICI

vendredi 2 septembre 2016

Temps pour la Création

C'est depuis l'assemblée de Sibiu - Roumanie - en 2007 lors du 3ème rassemblement oecuménique européen que les délégués des différentes Eglises ont pris l'initiative de proposer un "temps pour la création". Ce du 1er septembre au 4 octobre. Nous y sommes donc depuis hier.

Deux liens pour vivre ce temps : vous trouvez ICI un calendrier, proposition de la Fédération protestante de France, et le site de l'Eglise catholique en France fait de multiples propositions ICI à destination des communautés.

Pour la méditation de tous cet extrait de Teillard de Chardin :
"Non, nous ne devons pas hésiter, nous disciples du Christ, à capter cette force qui a besoin de nous et qui nous est nécessaire. Nous devons, au contraire, sous peine de la laisser se perdre et de dépérir nous-mêmes, participer aux aspirations, d’essence authentiquement religieuse, qui font si puissamment sentir aux Hommes d’aujourd’hui l’immensité du Monde, la grandeur de l’esprit, la valeur de toute vérité nouvelle. C’est à cette école que notre génération chrétienne réapprendra à attendre. Nous nous sommes pénétrés longuement de ces perspectives : le progrès de l’Univers et spécialement de l’Univers humain n’est pas une concurrence faite à Dieu, ni une déperdition vaine des énergies que nous lui devons. Plus l’Homme sera grand, plus l’Humanité sera unie, consciente et maitresse de sa force, plus aussi la Création sera belle, plus l’adoration sera parfaite, plus le Christ trouvera , pour des extensions mystiques, un Corps digne de résurrection." L’hymne de l’univers, LXXVI, Seuil, 2002

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