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vendredi 30 septembre 2016

Visite au puits de Sichar

Le 1er février 2016, Benoît a rencontré Manuelle et Emmanuel Mourier dans la maisonnée eco-solidaire du puits de Sichar située à Viane, dans le Tarn. Manuelle est psychomotricienne, Emmanuel est pasteur de l'église protestante unie. Ils tiennent ensemble et en famille ce lieu d'accueil qui a clairement une visée interspirituelle. Des temps de méditations silencieuses "assise en silence" y sont proposés, temps d'intériorité, s'inspirant de la méditation zen.
Emmanuel a été pasteur à St. Agrève non loin de Devesset et de la maison des sapins. Il connaît bien Caulmont. En famille, ils ont également partagé deux années avec l'Arche de Saint Antoine. Un beau projet, beaucoup de travaux... Cette rencontre a eu de beaux échos par rapport à notre cheminement à notre marche vers Caulmont.
Pour en savoir plus, vous pouvez visiter leur site Internet :

http://lepuitsdesichar.org/blog/

lundi 26 septembre 2016

La charte de Caulmont

La communauté de Caulmont existe pour la prière et pour l'accueil.
La prière est le temps de l'écoute de Dieu, de la contemplation et de l'adoration.
Elle est louange. Le Merci qui nous projette vers Dieu et vers les hommes.
Elle anime notre vie quotidienne.

L'accueil, c'est de recevoir et d'accepter l'autre tel qu'il est, avec ses projets, ses joies, ses soucis.
L'hospitalité est exercée largement, sans calculs et sans détours. C'est là l'apprentissage du don de soi. D'une vie offerte et partagée. L'accueil suppose disponibilité, présence et écoute.

La simplicité, la joie et le pardon réciproque qualifient notre manière d'être, faisant de nous des serviteurs selon l'esprit des Béatitudes.

Le travail manuel est nécessaire à l'équilibre de notre existence. Garde-fou de l'intellectualisme incontrôlé, il est le juste garant d'une humanité réalisée.

Nous nous inscrivons dans la grande assemblée des croyants, par l'attachement plus particulier à l’Église Protestante Unie de France dont nous sommes issus. Cependant, nous ne constituons ni une église, ni une paroisse, mais une famille rassemblant des hommes et des femmes, de toutes confessions, qui choisissent librement cette forme de service comme spécifique de leur vocation au service de Dieu.

Chacun, quelque soit sa foi, appartient ou peut appartenir personnellement à une Église ou une paroisse particulière.

vendredi 23 septembre 2016

Temps pour la création - V

Pourquoi les églises devraient avoir le souci de l'écologie ? 
Pour dénoncer l'aliénation de l'homme et de la création dans un système idolâtrique - quand ceux qui possèdent se prennent pour Dieu ? C'est la réponse que je lis à travers ces quelques pages extraites de "la terre comme soi-même" de Michel Maxime Egger :

L'émergence du capitalisme correspond, historiquement, à la bifurcation paradigmatique de l'Occident. L'ordre marchand apparaît à la fin du Moyen-Âge. Il est poté par la bourgeoisie naissante et favorisé par la Réforme qui brise l'interdit biblique du prêt à intérêt, ouvrant la voie à l'argent produisant de l'argent par lui-même et sans contrepartie matérielle. L'idée que l'être humain est "séparé" de la nature, qu'il en est le maître par sa raison et sa technique et qu'il peut en user comme bon lui semble, va fournir le terreau du développement économique. Qu'est-ce que le développement, en effet, sinon "un ensemble de pratiques parfois contradictoires en apparence qui, pour assurer la reproduction sociale, obligent à tansformer et à détruire, de façon généralisée, le milieu naturel et les rapports sociaux en vue d'une production croissante de marchandises destinées, à travers l'échange, à la demande solvable" (G. Rist, le développement, Histoire d'une croyance occidentale, p. 26-36). Jusqu'il y a peu, l'humanité à considéré ce "milieu naturel" comme infini. D'où le mythe du progrès (continu) et de la croissance (illimitée), avec tout ce qui en découle pour la nature en termes d'exploitation de ressources, de pollution et de production de déchets. 

Dans une perspective écospirituelle, le capitalisme est beaucoup plus que ce que les études historiques et socioéconomiques en disent. Celles-ci montrent davantage ce que le système fait et ses effets, que ce qu'il est. Or, comme l'avait bien compris le philosophe Max Weber, le capitalisme n'est pas seulement un système de production et de distribution de richesses. Il est aussi une forme d'esprit, un imaginaire, un mode d'organisation sociale de l'existence individuelle fondée sur une vision du monde, de l'être humain et du temps ainsi que sur un ensemble de valeurs et "d'axiomes culturels" : croissance, travail, efficacité, concurrence, innovation, propriété, consommation. Sa logique profonde, qui atteint d'une certaine manière son point culminant avec la mondialisation, est la réification de tout ce qu'il touche, c'est à dire la transformation progressive en "chose" et en "marchandise", en "objet" mesurable, consommable, privatisable, commercialisable et manipulable, grâce à des techniques de plus en plus sophistiquées. Avec une priorité : la valorisation du capital. 

Considérée comme un objet d'observation, disséquée comme un cadavre, mise en équation selon un ensemble de lois physiques et de mécanismes biologiques, la nature a été rendue intégrable à la logique utilitariste de l'économie. Privée de tout mystère, vidée de toute intériorité et présence divine, n'ayant plus que sa matérialité à offrir, elle a été perçue comme un environnement et un capital. Un stock de ressources, un paquet de gènes et un décor à disposition de l'humanité qui peut l'exploiter, la transformer et se l'approprier. Pour la satisfaction de ses besoins et envies, exacerbés par la course effrénée au profit et à la consommation. Comme l'écrivait prophétiquement l'économiste John Maynard Keynes, "la même règle autodestructrice du calcul financier régit tous les aspects de l'existence. Nous détruisons la beauté des campagnes parce que les splendeurs de la nature, n'étant propriété de personne, n'ont aucune valeur économique. Nous serions capables d'éteindre le soleil et les étoiles parce qu'ils ne rapportent aucun dividende". 

De fait, rien aujourd'hui n'échappe à l'emprise du capitalisme. Ni les éléments du vivant comme la terre, l'eau, l'air (le CO2)et les gènes, ni les biens et les services publics comme la santé et l'éducation. Nous ne sommes plus seulement dans une économie de marché, mais dans une société de marché. Le philosophe et psychanalyste catholique Maurice Bellet a appelé "écorègne" ce modèle de développement en voie d'expansion planétaire. Un "règne" où l'économie devient une fin en soi, la "fonction majeure" de la société qui soumet toutes les activités humaines à sa soi-disant rationalité, à ses critères et à ses principes proprement "délirants". Principe technologique : "Tout ce qui est possible, nous le ferons". Principe économique : "Tout ce qui nous fait envie, nous l'acquerrons". A quoi on pourrait ajouter un principe financier : "Tous les profits potentiels, nous les réaliserons". Productivité, rentabilité, compétitivité sont aujourd'hui les nouvelles tables de la loi". 

MM Egger, La terre comme soi-même, Labor & Fidès, p. 62-64

lundi 19 septembre 2016

Temps pour la création - IV

Au coeur de ce temps pour la création, nous vivrons la journée de prière pour la paix. 
En effet, le Conseil œcuménique des Églises appelle les Églises et paroisses du monde entier à observer la Journée internationale de prière pour la paix le 21 septembre. Cette journée coïncide avec la Journée internationale de la paix, mise en place sous l'égide des Nations Unies.
Les participant-e-s  sont notamment invité-e-s à prier et agir ensemble pour une paix juste dans les communautés, les pays et le monde.
L'observation de la journée de prière pour la paix a débuté en 2004 dans le cadre de la Décennie œcuménique «vaincre la violence» (2001-2010), suite à un accord entre les responsables du COE et de l'ONU.
On Earth Peace, une institution affiliée à l'Église des frères aux États-Unis, partage des prières, photos et récits en lien avec la Journée internationale de prière pour la paix sur son blog - ICI

Cette Journée de prière pour la paix a donc lieu pendant le temps pour la création, ce qui nous rappelle le lien entre la paix sur Terre et la paix avec la Terre.

Enercoop

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Depuis fin août la maison des Sapins est alimentée par une électricité 100 % renouvelable